GM cotton to invade West Africa | Le coton génétiquement modifié envahit l'Afrique de l'Ouest
IN ENGLISH (En français plus bas)
Embargo: Monday 2 February 2004
GM cotton to invade West Africa
Cotonou, Benin, 2 Feb 2004
From: GRAIN - Information [mailto:This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.]
The world's biggest agrochemical companies and the US government are rushing to introduce genetically modified (GM) crops into West Africa, starting with cotton.
A new report [1] from GRAIN [2] shows that Monsanto, Syngenta and Dow AgroSciences, supported by USAID, are finalising plans with the Malian government to convert the West African country's cotton crop to transgenic varieties over the next five years. Cotton is Mali's number one export. Yet local farmers and the general public are in the dark about this.
"Bt cotton is the biotech industry's trojan horse for bringing patented GM crops into West Africa," says Jeanne Zoundjihékpon of GRAIN in Benin. "The infrastructure for cotton is well established and they want to take advantage of this. But cotton is a critical crop for the region. It is shameful for public researchers to play with the livelihoods of their people, when the technologies they are bringing in offer nothing to farmers but greater dependence on foreign companies."
In 2003, before the country adopted any biosafety law, Burkina Faso imported two varieties of Bt cotton from the US, one from Monsanto and the other from Syngenta. Field trials are now underway at research stations of the Institut Nationale de l'Environnement et de la Recherche Agronomique in Farakoba and Kouaré.
The same haste is now gripping Mali. Researchers with the Institut d'Economie Rurale are finalising a five-year project with USAID, Monsanto, Syngenta and Dow Agrosciences to develop and commercialise transgenic cotton. Under the terms of the draft agreement2, field tests of imported transgenic Bt cotton will begin in 2004. The plan is being negotiated without consultation with Malian cotton farmers, those most at risk from the impending conversion to GM technology.
"Just two weeks ago the Expert Group of the African Union’s Scientific, Technical and Research Commission expressly recommended the need for its member states to consider a moratorium on GMO introduction," says Mariam Mayet of the African Centre for Biosafety in South Africa. "But GM continues to be pushed into Africa through the back door, putting the whole continent at risk. African governments need to address this at the upcoming meeting of the Parties to the Cartagena Protocol on Biosafety in Kuala Lumpur, Malaysia."
In a collaborative study of the implications of Bt cotton for West Africa, GRAIN found that this is a totally inappropriate technology for the region's farmers.
Contrary to what its proponents claim, Bt cotton is not likely to reduce pesticide use and will not provide any economic advantages to farmers. Local cotton farmers, scientists and NGOs consulted for the study say it would be far more effective for public institutions to focus on supporting pesticide reduction programmes that have already proven successful and that do not depend on foreign technologies, such as the targeted application, threshold application or integrated pest and production management programmes. While these approaches reduce pesticide use by 70-100%, they are practiced on less than 10% of the cotton area of Mali. The limitations are not technical but financial, as the budgets for these programmes continue to be cut. Meanwhile, the US government is promising millions of dollars to Mali if it chooses GE technology instead.
In the West African context there is simply no way to guarantee that transgenic cotton, once it is introduced, will not contaminate the conventional cotton supply. Already West African cotton farmers can't compete against the heavily subsidised producers in the US. The switch to GE will only make things worse.
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CONTACTS
Jeanne Zoundjihékpon (GRAIN) 06 BP 2083 - Cotonou BENIN, Tel: 229 33 79 50, Fax: 229 33 79 15, E-mail: This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it., (Language: French)
Robert Ali Brac de la Perrière (BEDE) in Kayes, Mali: Tel/Fax GRDR: 223 252 29 82, (Languages: French or English)
Mariam Mayet (Head of African Centre for Biosafety, 13 The Braids Road, Emmarentia, 2195, South Africa) Tel: 27 11 646 0699, (Language: English)
Devlin Kuyek (GRAIN) Tel: +1 514 270 10 83, E-mail: This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it., (Languages: English or French)
NOTES
[1] The full report, "Bt Cotton on the doorstep of West Africa", will be published in March 2004. A synopsis, "Bt Cotton at Mali's Doorstep: Time to Act!" along with other supporting documents is now available at: http://www.grain.org/publications/btcotton.cfm
[2] GRAIN is an international non-governmental organisation which promotes the sustainable management and use of agricultural biodiversity based on people's control over genetic resources and local knowledge.
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EN FRANCAIS
Embargo : lundi 2 février 2004
Le coton génétiquement modifié envahit l’Afrique de l’Ouest
Cotonou, le 2 février 2004
Les compagnies d'agrochimie les plus importantes dans le monde et le gouvernement des Etats-Unis s’empressent d'introduire en Afrique de l'Ouest, les cultures génétiquement modifiées, Ã commencer par le coton.
Un nouveau rapport [1] produit par GRAIN [2] montre que Monsanto, Syngenta et Dow Agro Sciences, soutenus par l’USAID, ont élaboré avec le gouvernement du Mali, des plans pour remplacer dans les cinq prochaines années le coton local par des variétés transgéniques. Le coton est le principal produit d’exportation du Mali, et pourtant, ni les agriculteurs, ni les exportateurs, ni le public ne sont au courant de ces plans.
« Le coton Bt est le cheval de Troie des multinationales ; le but est d'introduire en Afrique de l'Ouest les cultures génétiquement modifiées brevetées » déclare Jeanne Zoundjihékpon de GRAIN au Bénin. « La filière coton est bien organisée dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, et les multinationales veulent en profiter. Le coton est une espèce essentielle pour la région, et il est déplorable que les chercheurs du secteur public jouent avec le gagne-pain des citoyens, car les technologies qu'ils apportent n'ont rien à offrir aux agriculteurs, sauf une plus grande dépendance vis-à -vis des compagnies étrangères ”¦ »
En 2003, avant que le pays n'ait adopté une législation sur la biosécurité, le Burkina Faso a importé des Etats-Unis deux variétés de coton Bt, l'une de Monsanto et l'autre de Syngenta. Des essais au champ sont en cours sur les stations de recherche de l'Institut Nationale de l'Environnement et de la Recherche Agronomique à Farakoba et à Kouaré.
L'on retrouve la même hâte au Mali. Les chercheurs de l'Institut d'Economie Rurale sont en train de mettre la dernière touche au projet quinquennal qui doit développer et commercialiser le coton transgénique avec l’USAID, Monsanto, Syngenta et Dow Agrosciences. D'après les termes de l'accord, les essais au champ de coton transgénique Bt importé commenceront en 2004. Le projet est en train d'être négocié, sans que les agriculteurs maliens producteurs de coton, qui sont le plus menacés par le transfert imminent de la technologie de modification génétique n’aient été consultés, alors que la Convention sur la diversité biologique ratifiée par tous les pays d’Afrique de l’Ouest, oblige à l’information du public.
« Il y a seulement deux semaines, le groupe d'experts de la Commission Scientifique, Technique et de Recherche de l'Union Africaine a recommandé que ses états-membres considèrent un moratoire sur l'introduction des produits génétiquement modifiés » a dit Mariam Mayet du Centre Africain de Biosécurité (Afrique du Sud). « Mais les produits génétiquement modifiés sont constamment introduits en catimini en Afrique, et mettent la totalité du continent en danger.
Les gouvernements africains doivent faire face à ce problème, lors de la prochaine rencontre relative au Protocole de Carthagène sur la biosécurité qui doit se tenir à Kuala Lumpur (Malaisie) dans quelques semaines. »
Dans une étude collective sur les résultats probables de l'introduction du coton Bt en Afrique de l'Ouest, GRAIN a démontré que cette technologie est absolument inappropriée pour les agriculteurs de la région. Contrairement à ce que ses champions prétendent, le coton Bt n’est pas en mesure de réduire l'usage des pesticides, et ne fournira aucun avantage économique aux agriculteurs. Les producteurs locaux de coton, des scientifiques et les ONGs qui ont été consultés pour cette étude ont dit qu’il serait beaucoup plus bénéfique que les institutions publiques concentrent leurs efforts sur le soutien des programmes destinés à réduire l’usage des pesticides. En effet, ces programmes ont déjà fait leurs preuves et ils ne sont pas dépendants des technologies étrangères ; par exemple la lutte étagée ciblée, le traitement sur seuil ou la gestion intégrée de la production et des déprédateurs. Ces programmes peuvent permettre de réduire l’usage des pesticides de 70 100%, mais ils sont seulement appliqués au Mali dans 10% de la surface cotonnière. Les contraintes ne sont pas d’ordre technique, mais financier car les budgets de ces programmes de recherche sont constamment réduits. Entre temps, l’USAID promet des millions de dollars pour les programmes d’OGM au Mali, si le pays accepte le coton transgénique.
En Afrique de l’Ouest, il n’y a pas moyen de garantir que le coton transgénique, une fois introduit, ne va pas contaminer le coton traditionnel. Les agriculteurs du coton en Afrique de l’Ouest ne peuvent déjà pas rivaliser avec les producteurs subventionnés des Etats-Unis. L’introduction du coton transgénique ne fera que rendre la situation plus difficile.
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CONTACTS
Jeanne Zoundjihékpon (GRAIN, Chargée de Programme en Afrique Francophone) 06 BP 2083 - Cotonou BENIN, Tél : 229 33 79 50, Fax : 229 33 79 15, E-mail : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.. (Langue : français)
Robert Ali Brac de la Perrière (BEDE) à Kayes, Mali: Tél/Fax GRDR: 223 252 29 82, (Langues : français et anglais)
Mariam Mayet (Head of African Centre for Biosafety, 13 The Braids Road, Emmarentia, 2195, South Africa) Tél: 27 11 646 0699, (Langue: anglais)
Devlin Kuyek (GRAIN) Tél : +1 514 270 10 83. Email : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it., (Langues: anglais et français)
NOTES
[1] Le rapport complet, « Le coton Bt à la porte de l’Afrique de l’Ouest », sera publié en Mars 2004. Un résumé de ce rapport, « Le coton Bt à la porte du Mali: Il faut agir ! », avec d’autres documents importants se trouve à : http://www.grain.org/publications/cotonbt.cfm
[2] GRAIN est une organisation non gouvernementale internationale dont le but est de promouvoir des actions contre l'une des principales menaces qui pèse sur l'alimentation mondiale et la sauvegarde des moyens de subsistance : l'érosion génétique.