Confédération Paysanne resumes its anti-GM actions
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The Confédération Paysanne [Peasants Confederation] is intensifying its anti-GM actions. After the crop-pulling, on 19 July, at Brax (Haute-Garonne) of a first experimental field of maize belonging to Bayer Crop Science, the peasants union has "neutralised" the reproductive organs of an insecticide maize, tested, this time by the Group for the study and control of seed varieties (GEVES), linked to INRA, near Guyancourt (Yvelines). An action followed, on 22 July, with the help of militants from ATTAC, from the collective "GM Danger" and the support of the Green member for Europe, Hélène Flautre. Seven militants arrested on Tuesday were still being held as of Thursday 24 July.
"We want to show that our determination is as great as ever in acting in the battle against GM. The imprisonment of José Bové will not make us stand down", says Bruno Galloo, head of the the Confédération Paysanne for Picardie. This leader recognises that his organisation had "put its feet up" on this kind of action recently. "With the European moratorium on the growing of GM crops, it was decided to continue the debate in other ways. But, today, the lifting of the moratorium is imminent", he stated.
By these dramatic actions, the peasants union tries to kill two birds with one stone. On the one hand, showing that the crop destruction in which José Bové took part were not the actions of an isolated individual.
On the other side, alerting public opinion to the risks of spreading of GM pollen. "In Corsica, one sees today fire leaping over 2 kilometres, with the wind. And they want us to believe that pollen, lighter than these cinders, will not spread", emphasised Mr Galloo.
Interviewed on Wednesday on RTL, the minister of agriculture, Hervé Gaymard, acknowledged that the question of cross-pollination remained to be decided. "The subject is before us", he indicated.
GEVES, operator of the field at Guyancourt, complained, deploring that "in the course of the last three campaigns" this is "the fourth" of their trials "which was subject to these attacks". From its side, the company Bayer Crop Science indicated, on Wednesday, in a statement, that it "questionned", after the crop-pulling at Brax, the "relevance" of its investments in research on French territory.
[English translation by Marcus Williamson]
La Confédération paysanne reprend ses actions anti-OGM
LE MONDE | 24.07.03 | 12h37
La confédération paysanne intensifie ses actions anti-OGM. Après le fauchage, le 19 juillet, à Brax (Haute-Garonne) d'une première parcelle expérimentale de maïs transgénique appartenant à la société Bayer Crop Science, le syndicat paysan a en effet "neutralisé" les organes reproducteurs d'un maïs insecticide testé, cette fois, par le Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences (Geves), lié à l'INRA, près de Guyancourt (Yvelines). Une action menée, mardi 22 juillet, avec l'aide de militants d'Attac, du collectif OGM danger et le soutien de la députée européenne Verte Hélène Flautre. Sept militants interpellés mardi étaient toujours en garde à vue, jeudi 24 juillet.
"Nous voulons montrer que notre détermination est toujours aussi grande s'agissant de la bataille anti-OGM. L'incarcération de José Bové ne nous fera pas baisser les bras", indique Bruno Galloo, porte-parole de la Confédération paysanne pour la Picardie. Ce responsable reconnaît que son organisation avait "levé le pied" sur ce type d'actions ces dernières temps. "Avec le moratoire européen sur la culture d'OGM, on avait décidé de porter le débat autrement. Or, aujourd'hui, la levée du moratoire est imminente", précise-t-il.
Par ces actions spectaculaires, le syndicat paysan cherche à faire d'une pierre deux coups. D'une part, montrer que les opérations d'arrachage auxquelles a participé José Bové ne sont pas le fait d'un individu isolé.
D'autre part, alerter l'opinion publique sur les risques de dissémination des pollens d'OGM. " En Corse, on voit aujourd'hui des sauts de feu, à 2 kilomètres de distance, avec le vent. Et l'on veut nous faire croire que le pollen, plus léger que des flammèches, ne circule pas", souligne M. Galloo.
Interrogé mercredi sur RTL, le ministre de l'agriculture, Hervé Gaymard, reconnaissait que la question de la dissémination restait à régler. "Le sujet est devant nous", a-t-il indiqué.
Le Geves, exploitant de la parcelle de Guyancourt, a porté plainte en déplorant qu'"au cours des trois dernières campagnes" ce soit "le quatrième" de ses essais "qui subisse des dégradations". De son côté, la société Bayer Crop Science a indiqué, mercredi, dans un communiqué, qu'elle "s'interrogeait" désormais, après le fauchage de Brax, sur la "pertinence" de ses investissements en recherche sur le territoire français.
Caroline Monnot
ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 25.07.03