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COMMENT from Paul and Iris Matthews: They came from the four points of the compass to preserve their livelihoods. The action follows a Grand Chamber European Court of Justice ruling 6 September 2011 (Cf. Karl Heinz Bablok and Others v Freistaat Bayern) demonstrating the impossible coexistence between honey harvested from Apis Mellifera and rogue DNA. A five score strong commando force of beekeepers, anti-GM Faucheurs Volontaires and Confédération Paysanne farmers, invaded and occupied – without violence – premises rented by or belonging to Monsanto France at Monbéqui, Tarn-et-Garonne to secure an interview next Friday 15 January 2012 with Ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet to try to stop the sowing of Mon 810 this spring. Testimony from a Spanish and a German beekeeper helped stiffen their resolve.
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Monbéqui. Maïs OGM : un commando d'apiculteurs envahit Monsanto
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/07/1255541-monbequi-mais-ogm-un-commando-d-apiculteurs-envahit-monsanto.html

C'est un arrêté de la Cour de justice de l'union européenne (CJUE) qui le 5 septembre 2011 a mis le feu aux poudres. Un apiculteur allemand qui a constaté la présence de pollen de maïs OGM Mon 810 a intenté un procès, et la cour a jugé son miel non commercialisable. De fait la coexistence des cultures OGM en plein champ et de l'apiculture est incompatible. Quelques jours plus tard cette même cour a invalidé la clause de sauvegarde concernant ce maïs prise par la France en 2008. Ce qui sème le désarroi au sein des apiculteurs dont le nombre de ruches et d'abeilles diminue de façon vertigineuse après les problèmes du Régent, du Gaucho et dans tout le grand sud du frelon asiatique. En partant d'une réunion se tenant à Léojac ils ont signé hier un coup d'éclat en pénétrant de façon rusée dans l'enceinte des b'timents administratifs de la firme Monsanto installés à Monbéqui -non loin de la Garonne. Une avant-garde d'une vingtaine d'entre-eux a joué 
le rôle
du cheval de Troie en se faisant passer pour des livreurs et ouvrant les grilles ensuite au gros de la troupe. L'effet de surprise était total. Quand les gendarmes sont arrivés les occupants étaient dans les locaux avec des ruches, des enfumoirs et de quoi réaliser un pique-nique roboratif.

RENDEZ-VOUS VENDREDI 13 À PARIS AU MINISTÈRE DE L'ÉCOLOGIE

Des négociations étaient entamées peu avant treize heures. Et le préfet de Tarn-et-Garonne Fabien Sudry recevait à 14 h 30 une délégation. L'entrevue durait 90 minutes avec des appels en direction des ministères de Nathalie Kosciusko-Morizet et de Bruno Le Maire pour trouver à la fois un rendez-vous fixé à Paris le vendredi 13 à 16 heures, mais surtout voir s'il n'est pas possible de remettre en route le décret Barnier de 2007 sur l'interdiction de transport et de vente de la semence. Cette avancée dans le dialogue était expliquée vers 17 heures à la centaine de personnes toujours présentes dans les locaux de Monsanto. Le mot d'ordre final se résumant ainsi : « On n'a pas gagné, mais il faut rester mobilisés et on verra ce qu'il y a lieu de faire après le 13 janvier ». Et tout aussi tranquillement les locaux se vidaient sous l'Å“il des quelque vingt gendarmes visibles dans le site et qui n'eurent pas à intervenir.

Réunion ou diversion à Léojac?

En fait hier matin la confédération paysanne organisait dans la salle des fêtes de Léojac une rencontre interrégionale sur le thème « OGM et apiculture coexistence impossible ». Plus de deux cents personnes emplissaient la salle en milieu de matinée pour écouter des exposés de très grandes qualités. Puis vers 11 heures la moitié de la salle fut désertée par des apiculteurs venus de tout le grand sud qui mettait le cap vers le site de Monsanto à Monbéqui à environ trente kilomètres de là. La matinée s'achevant pour le public restant par une invite à rejoindre les militants ou à se trouver devant la préfecture.

Au révélateur des témoins

Jean Sabench > Saint-Pons- de-Tomières. « Nous avons réussi à mettre en place une manifestation qui est d'ampleur nationale car il y a des gens qui sont venus de toute la France, aussi bien d'Ardèche que de Bretagne ou du Puy -de- Dôme encore. On vient à Monbéqui pour dire à Monsanto qu'il arrête ses saloperies. Avec tout ce qu'ils trafiquent, on n'arrive plus à vendre nos produits. On leur demande de respecter la loi mais aussi de respecter nos produits. On ne veut pas qu'ils écrasent tout sur leur passage. Le MON 810 va nous mettre sur la paille. Il faut arrêter ça ! »

Josie Riffaud > Gironde. « Nous ne sommes pas là pour tout brûler. Nous sommes plutôt dans le symbole. Les apiculteurs sont de plus en plus inquiets pour leur devenir. Au rythme où vont les choses, dans quelques années il n'y aura plus la moindre abeille sur la planète. Avec la décision de la Cour de justice de l'union européenne qui a invalidé la clause de sauvegarde concernant le maïs Monsanto 810 prise par la France en 2008 on a ouvert la boîte de Pandore. Il faut vite la refermer avant qu'il ne soit trop tard. »

Alain Bernard > Tarn. « Pour que les produits de nombreux apiculteurs français ne deviennent pas d'un seul coup invendables nous demandons fermement aux autorités compétentes de mettre en place un second moratoire avant le démarrage des semis en raison des risques transgéniques qui pèsent sur nos abeilles avec les cultures OGM. On ne peut pas accepter de tout perdre sans se battre. Aujourd'hui, nous jouons notre survie. Nous sommes carrément dos au mur. »
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Des militants anti-OGM occupent un centre de Monsanto dans le Tarn-et-Garonne
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120106.FAP9532/des-militants-anti-ogm-occupent-un-centre-de-monsanto-dans-le-tarn-et-garonne.html

Mots-clés : TARN-ET-GARONNE, OGM, MANIFESTATION, MONSANTO, Société
TOULOUSE (AP) Une centaine d'apiculteurs et de militants anti-OGM ont occupé pendant plusieurs heures vendredi le centre Monsanto de Monbéqui, dans le Tarn-et-Garonne, a-t-on appris auprès des gendarmes et des membres de la Confédération paysanne et du Collectif des faucheurs volontaires.

L'occupation a commencé vers 11h30 du matin pour prendre fin vers 17h30, selon un membre du collectif.

Après un colloque organisé en fin de matinée à Léojac, dans le Tarn-et-Garonne autour du thème "OGM et apiculture: coexistence impossible", une centaine d'apiculteurs et de militants anti-OGM se sont introduits sur le site et dans les locaux du centre Monsanto de Monbéqui, à un peu plus de 20km au sud-ouest de Montauban.

Cette action contre ce site de la firme américaine a été lancée par la Confédération paysanne et l'Union nationale des apiculteurs français (UNAF) et soutenue par le Collectif des faucheurs volontaires, pour obtenir l'interdiction immédiate en France de la vente et de la culture du maïs génétiquement modifié MON 810 produit par Monsanto.

"Suite au jugement du 6 septembre dernier de la cour de justice de l'Union Européenne, les pollens et les miels contenant du pollen de maïs MON 810 sont interdits à la vente et doivent être détruits car ce maïs n'a pas d'autorisation pour la consommation humaine. Le moratoire sur le MON 810 ayant été annulé par le Conseil d'Etat, c'est le miel de nombreux apiculteurs français qui sera invendable!", a déclaré à l'Associated Press Jacques Dandelot, membre du Collectif des faucheurs volontaires.

"C'est actuellement que les agriculteurs s'approvisionnent auprès des semenciers. Si l'interdiction du maïs MON810 intervient dans un mois, ce sera trop tard, d'autant que certains agriculteurs ont annoncé des semis précoces pour anticiper une éventuelle interdiction. Le gouvernement doit agir immédiatement", a indiqué Guy Kastler, membre de la Commission OGM de la Confédération paysanne.

L'occupation du site et des locaux de Monsanto s'est déroulée sans heurts, sans dégradation ni séquestration, et la vingtaine de salariés du centre Monsanto ont été "libres de circuler", a précisé le centre opérationnel du groupement de gendarmerie du Tarn-et-Garonne.

Vers 15h30, une délégation d'apiculteurs a été reçue à la préfecture du Tarn-et-Garonne. Elle en est ressortie trois quarts d'heure plus tard avec la promesse d'être reçue vendredi prochain au ministère de l'Ecologie.

"Le ministère de l'Ecologie s'est engagé à nous recevoir la semaine prochaine pour travailler sur une interdiction du maïs MON810 telle que nous la demandons. La solution n'est pas de reprendre le moratoire qui risque d'être de nouveau annulé par le Conseil d'Etat mais d'interdire sa vente et sa culture sur tout le sol français par rapport au risque que courent les abeilles", a annoncé Guy Kastler, membre de la Commission OGM de la Confédération paysanne.

Le Conseil d'Etat a annulé en novembre les arrêtés du ministère de l'Agriculture suspendant la culture de maïs génétiquement modifié du groupe Monsanto MON 810. Le ministre de l'Agriculture n'a pas "apporté la preuve de l'existence d'un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l'environnement", a jugé la plus haute instance administrative du pays.

En février 2008, en application du principe de précaution, la France avait adopté une clause de sauvegarde visant à suspendre la culture du maïs Mon 810 sur son territoire en invoquant des "risques sérieux pour l'environnement". AP